Le Blog de Pico
 
Joseph Arthur

Joseph Arthur est, à n'en pas douter, un artiste pour Pico. On peut sans trop se tromper le classer dans les songwriters-américains-dépressifs de la côte est (il est new-yorkais).

Il est apparu sur les ondes en 1996 avec Big City Secrets, un album qui en a secoué plus d'un ! Un belle trouvaille du label Real World, un vrai travail d'orfèvre offrant à nos oreilles une pop-rock nerveuse, excessivement bien produite, riche en sons variés, haute en couleur et il faut bien ça pour réhausser la noiceur de l'âme de l'individu. Je ne citerais qu'un seul titre pour bien poser le tableau : Daddy on Prozac... Le titre d'ouverture de l'album (Big City Secrets) est difficile à décrire tant on a l'impression que la mélodie émane du bruit d'une jungle, à moins que ce soit d'une ville, mais il vous mettra tout de suite dans le bain surtout qu'il s'enchaîne direct avec un second morceau tout aussi réjouïssant (Mercedes) sur lequel Peter Gabriel et Brian Eno font les choeurs, excusez du peu !!! Je vous recommande particulièrement le dernier morceau si vous venez de vous faire larguer : Bottle of you, titre qui commence par un truc du style, "j'ai tiré les dernières gouttes qui me restent de toi d'une vieille bouteille de ton shampoing..." Quand l'album se termine, il est assez difficile de savoir si le bonheur que l'on ressent alors tient plus de la musique que Joseph Arthur nous offre ou de la constatation qu'il va assurément plus mal que nous. Parfois savoir que d'autres vont plus mal, ça aide !

Joseph Arthur a été assez prolixe depuis, surtout sur le nombre de E.P, je conseille particulièrement Vacancy sorti en 1999 (Undercover Records). Il a ensuite sorti d'autres albums comme Come To Where I'm From (Real World Records, 2000) dont a été extrait le single "In The Sun" qui a été pas mal diffusé sur les ondes FM, puis "Redemption's Son" (Real World Records, 2002) et enfin dernièrement, "Nuclear Daydream" (Lonely Astronaut Records, 2006). Il faut bien avouer que la fougue du premier album n'est plus trop au rendez-vous, le style s'est beaucoup assagi, moins expérimental et tient désormais plus de la balade du cow-boy solitaire (sans doute en raison d'un surdosage en anxiolytiques de toute sorte). Néanmoins, si vous avez l'occasion de le voir en public, c'est une expérience à ne pas manquer car, muni de sa guitare et entouré de pédales qui commandent des samplers, il reconstruira à lui tout seul et sous vos yeux ébahis l'ambiance cossue de ses albums.

http://www.josepharthur.com Des morceaux, de la vidéo, un site bien garni, faites vous plaisir...

 
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Commentaires
1.   Picorna  ›  vendredi 19 janvier 2007 à 00:15

"Entouré de pédales" : si ça c'est pas du propos homophobe !

 
2.   Picorna  ›  vendredi 19 janvier 2007 à 14:59

Il est enfin sorti du coma, la médecine fait vraiment d'incroyables progrès...

 
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